Malheureusement, vous êtes bien trop affaibli pour utiliser une Rune d'une telle puissance. Votre invocation reste inefficace.

Les mouvements que vous avez fait pour tracer votre Rune ont suffit à éveiller l'attention de l'arrivant.

Vous l'entendez murmurer "Dagaz", et la pièce entière est envahie d'une lumière absolue, comme si on avait allumé les projecteurs d'un stade. Le petit filet que vous aviez réussi à produire quelques heures plus tôt à votre arrivée semble bien ridicule à côté.

Sans surprise, l'homme vous repère et se dirige vers vous, un sourire carnassier aux lèvres. Il est brun, les cheveux mal coiffés, il est vêtu d'un chemise noire et un pantalon de la même couleur. Il porte un collier, mais vous ne verrez pas le pendentif qui est caché sous son vêtement.

Vous vous attendez à vous faire frapper, mais il vous tend la main.

Homme a écrit:

Tout va bien ? Vous êtes blessé.

L'homme prend un air interrogateur.

Homme a écrit:

Un passage ? Un chantier ? De quoi parlez-vous ? Mes amis et moi sommes coincés ici depuis 4 jours. Comment êtes-vous entré ?

HJ:

Votre interlocuteur fronce les sourcils lorsque vous parlez de recherches. Il vous inspecte de bas en haut, plusieurs fois.

Homme a écrit:

La question, c'est plutôt comment toi tu es entré.
Tu parles d'un chantier ? Qui fouille ?

Tout blessé qu'il était, Salomon redressa le menton. L'autre pouvait bien inspecté tout autant qu'il voulait, il était dans son bon droit. L'assistant chevronné reprenait le dessus sur l'explorateur du dimanche : bordel c'était lui qui avait géré toutes les transactions et les autorisations avec le gouvernement égyptien, il savait quand même de quoi il parlait ! Curieux comme dans les situations les plus absurdes -par exemple, tout à fait au hasard, une confrontation dans un dédale égyptien après une fuite un peu ridicule- on se raccrochait à ce qu'il y avait plus terre à terre. En tout cas, pour lui ça marchait.

- Je vous l'ai dit, répliqua-t-il, plus sec, une trappe. Pas vu, je suis tombé.

Et quoi, il ne voulait pas en plus le détail sur ses... capacités un peu spéciales ? Ce n'était pas le genre de chose qu'il avouait dès le début d'une conversation, d'autant plus qu'après la démonstration de force de l'homme, lui-même n'avait pas de quoi se vanter. Salomon jaugea du regard son interlocuteur une nouvelle fois puis haussa les épaules.

- Le professeur McGowan. Toutes nos autorisations sont en règle. Je ne sais pas si on peut en dire autant de tout le monde.

Malgré votre ton un brin plus assuré, votre interlocuteur ne sourcille pas. Il faut dire qu'il est assez impressionnant, du haut de son mètre 95.

Homme a écrit:

McGowan... McGowan. Indépendant, je suppose...

Vous ne savez pas s'il s'agit d'une question ou d'une réflexion à lui-même. Quoiqu'il en soit, il semble s'être détendu.

Il poursuit sur un ton paternaliste.

Homme a écrit:

Petit, tes autorisations viennent du gouvernement égyptien, les miennes viennent de bien plus haut. Que cherchez-vous dans ce temple ? Et je te le redemandes, par où es-tu rentré ? Toi comme moi savons que les portes de ce temple ne s'ouvrent pas par hasard.

Il fixe votre poignet. Il sourit.

L'homme prend un air un peu soucieux.

Homme a écrit:

Cesse d'être sur la défensive mon garçon, je ne suis pas ici pour te tuer, ou je l'aurais déjà fait. Nous sommes également des archéologues, mes compagnons et moi, et nous avons été piégés au moment où... Bref, nous devons trouver un moyen de sortir d'ici. Mais avant, je dois savoir si je peux avoir confiance en toi.

L'homme ne bronche pas lorsque vous faîtes un pas de côté. Après tout, où iriez-vous...

Homme a écrit:

Ne t'inquiète pas, ils ne sont pas perdus. Je vais les appeler où nous sommes.

Vous voyez qu'il se concentre, vraisemblablement pour faire appel à la magie des Runes.

Homme a écrit:

Ils devraient arriver dans quelques secondes. Tu parlais d'une trappe, tu saurais nous y amener ?

Vous êtes bientôt rejoint par les deux autres individus. Il y a une femme, les traits stricts, la chevelure blonde. Il y a aussi un garçon plus rondouillet. Ils sont habillés de la même manière : une longue cape noire. Elle camoufle leurs formes et leurs mains.

Ils vous pressent de leur montrer le chemin jusqu'à la sortie.

Vous parvenez à retrouver le chemin de la petite antichambre par laquelle vous étiez arrivé.

Alors que vous traversez le petit passage, vous entendez un bruit semblable à une aspiration. Lorsque vous sortirez du petit tunnel, vous remarquerez alors que les trois comparses sont déjà dans l'antichambre, quelques mètres devant vous.

Salomon s'extirpa de son trou avec difficulté, jetant un regard blasé aux trois autres qui avaient empruntée la voie la plus rapide. Son regard se leva vers la trappe par laquelle il était tombée et il se rappela que le plus dur restait à faire, du moins pour lui. Et vive l'escalade, toujours un vrai plaisir quand on était au mieux de sa forme !

- Par là. Indiqua-t-il aux autres en leur désignant l'ouverture qui se devinait au plafond.

Il s'appuya contre le mur une seconde, le temps de reprendre son souffle et surtout de récupérer un peu.

- Vous ne m'avez toujours pas dit par où vous étiez arrivés pour ne plus être capable de ressortir. Remarqua l'assistant qui n'était pas forcément d'un naturel très méfiant mais que la présence du trio intriguait malgré tout beaucoup.

L'homme avec qui vous avez eu la longue discussion réplique, énervé.

Homme a écrit:

Plus tard les questions, plus tard.

La femme à la chevelure blanche s'exclame soudain, jetant un regard à ses compagnons. Elle tient quelque chose sous sa grande cape noire.

Femme a écrit:

Il faut faire vite ! Je...

Elle s'interrompt en croisant votre regard.

Homme a écrit:

Bien, c'est par où maintenant ?

L'assistant se crispa mais ne broncha pas. C'était un boulot où on essuyait régulièrement la mauvaise humeur des autres, même s'il lui était particulièrement désagréable d'être houspillé par un homme qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam et à qui il était en train de sauver la mise. Enfin, comme disait l'autre, on verrait plus tard. Son regard croisa celui de la jeune femme : ces trois là étaient décidément bien étranges. Que pouvait-elle bien dissimuler sous sa cape ? Avaient-ils volé quelque chose dans le temple ? Il ne voyait pas quelle genre de relique, aussi ancienne soit-elle, aurait pu la presser comme ça.

- Je vous l'ai dit, répliqua-t-il en jetant un coup d’œil discret pour essayer de voir ce que cacher la cape. Il faut monter par là.

De nouveau, il leur désigna la trappe au plafond. Un peu remis, il quitta d'ailleurs son propre mur et s'approcha de celui le plus proche de l'ouverture, cherchant le chemin le plus simple pour entreprendre son escalade.

Les trois individus regardent le plafond. Sans un mot, l'un d'entre-eux ferme les yeux, et d'un mouvement rapide, lève le bras vers le plafond. Très rapidement, une sorte de masse d'énergie se créée et file vers le haut. Elle atteint le plafond.

Un bruit sourd. Un éclair. Vous percevez une sorte de voile blanc qui apparait juste devant le plafond, au contact de la boule d'énergie, comme une couche protectrice.

Femme a écrit:

Plus à gauche. Tu dois viser la trappe. Le bouclier s'active comme dans les autres pièces.
Saletés, on ne peut pas dire qu'ils ne tiennent pas dans le temps.

L'homme s'exécute, et libère à nouveau une boule d'énergie vers le plafond, en ayant pris soin de viser la trappe. Celle-ci vole en éclat, la pièce se remplit de poussière. Une poussière épaisse.

Aucune réponse. La poussière ne s'est pas évaporée, comme-ci, finalement, elle n'était pas due à l'explosion de la trappe...

Pas de réponse. Ils n'avaient quand même pas profité de l'occasion pour filer à l'anglaise ?? La poussière stagnait étrangement dans la salle et l'assistant fut pris d'une quinte de toux. Bon Dieu on se serait cru dans cette vieille baraque que le patron avait absolument tenu à acheter il y a quelques années, il avait cru mourir étouffé là dedans. McGowan ne l'avait jamais formulé de la sorte mais Sally était intimement convaincu que la seule raison qui l'avait poussé à acheter ce taudis, c'était les rumeurs d'une maison hantée. Évidemment, ils n'y avaient jamais croisé le moindre fantôme, mais pour ce qui était de la poussière, ils avaient été servi ! Et ce n'était rien comparé à ce caveau.

- Hey ! Vous avez le droit de répondre quand on vous parle ! Lança-t-il avec humeur. Toujours derrière son bras, il essayait de percer les volutes du regard, cherchant une des trois silhouettes des yeux et d'où pouvait bien provenir toute cette poussière.