Dossier de renseignement

Nom :	Carels
Prénom(s) :	Victor
Date de naissance :	12/03/1988
Sexe :	Masculin
Age :	26
Nationalité :	Belgique
Domicile :	Paris (France)
Appartenance :	Magus
Don/Rune :	Technopathe
Allégeance :	Inconnue
Expérience :	(10/300)

Apparence Physique :	Victor n’est pas le genre de gars sur lequel vous vous retourneriez dans la rue. Les mots qui viennent à l’esprit des gens à qui on demande de le décrire sont « banal » ou « commun », à tel point que l’on a l’impression de l’avoir déjà vu lorsqu’on le rencontre pour la première fois. Dans le meilleur des cas, les filles sensibles au charme des geeks pourraient craquer sur ses petites bouclettes châtains, qu’il essaie de dompter à la laque, ou sur son look d’adolescent qui a refusé de grandir. Le physique de Victor a fini par l’indifférer lui-même. évidemment, il aurait aimé avoir une plus belle peau, démunie des creux qu’il a gardés de sa période d’acné sévère. Il aurait aussi souhaiter avoir un nez plus fin et une carrure ou une taille lui permettant de sortir un peu de l’ordinaire (1m83 pour 74 kilos, fin mais pas trop). Quand il y pense, la seule caractéristique qu’il aurait aimé garder telle quelle, ce sont ses yeux, à l’iris grise. Mais s’il n’aimait pas la personne qu’il voyait dans le miroir plus jeune, cette époque est désormais révolue. Victor n’est pas du genre à faire attention à lui. Il essaye vaguement de faire quelque chose pour ses cheveux chaque matin, et cela s’arrête là. Sweats trop larges, jeans difformes, il ne fait aucun effort vestimentaire ; le premier tee-shirt qui rentre dans son champ de vision est systématiquement celui qu’il enfile. Et lorsqu’il va travailler, il a l’air d’un jeune premier de la classe dans son costume bon marché qui n’épouse pas du tout sa morphologie. Sa voix, basse et grave, a tendance à monter dans les aigus lorsqu’il s’énerve. à l’inverse, quand il s’esclaffe, il a tendance à lâcher un son proche de celui du phoque entre deux éclats de rire.
Caractère :	« Victor, ou l’optimisme ». En effet, Victor a tendance à prendre la vie du bon côté. à voir le verre à moitié plein. Souriant et optimiste, il ne se laisse pas facilement abattre ; lorsque les choses ne se passent pas bien, il aime d’ailleurs se répéter qu’après la pluie vient le beau temps. Sa joie de vivre l’emporte toujours, et peut décontenancer tant elle est parfois inappropriée. épicurien, Victor profite de tous les petits plaisirs de la vie, et a tendance à abuser des bonnes choses. Taquin, moqueur, voire cynique, Victor se barricade aussi derrière l’humour en toutes circonstances. Il rigole de tout, tout le temps. Sa mère lui répétait souvent que « mis bout à bout, tu dois être sérieux au maximum 5% de ton temps, guignol ! ». Mais Victor aime rire, et aime voir les autres rire, car le rire l’emporte sur tout. Quand il est nerveux, il a tendance à rire plus que de raison. Un brin rêveur, parfois fantasque, Victor n’a pas tout à fait les pieds sur terre. Il aime s’enfermer dans ses mondes imaginaires. D’un tempérament idéaliste, il a tendance à ne pas trop comprendre les rouages de la politique, les mécaniques de la négociation, et considère que tout problème peut être résolu de la plus simple des manières. Un peu trop curieux, Victor aime fourrer son nez là où il n’a pas à le faire. Son Don l’a malheureusement encouragé dans cette démarche. échanges téléphoniques, factures en ligne, nombreuses sont les choses qu’il aime savoir sur les gens ; le jeune homme se sent plus en confiance avec quelqu’un qu’il a préalablement mis à nu. Derrière cette carapace, on retrouve néanmoins un garçon étonnement seul et pas toujours très sûr de lui, qui cherche constamment à se prouver quelque chose. Néanmoins, il n’est pas aisé de briser la carapace de joyeux luron qui camoufle cette sensibilité et ces doutes.
Tics/Manies :	Quand il est stressé, Victor se ronge les peaux des ongles. Il a également pris l’habitude de jouer avec ses bouclettes ; il le fait de manière systématique, sans s’en rendre compte, dès lors que ses mains ne sont pas occupés. Victor est aussi un grand fan des sweats à zip et à capuche aux couleurs vives. Il en porte tout le temps. S’il a perdu l’accent belge au fil des années, Victor le récupère dès qu’il boit un peu trop.
Histoire :	Victor Carels, littéralement « fils de Charles » en flamand, est né dans la Venise belge, Bruges, en 1988. Sa mère, Maria, flamande d’origine espagnole, était alors fonctionnaire de poste. Son père, Martin, wallon pas à l’aise au milieu de tous ces flamands, était lui comptable indépendant, travaillant avec les PME industrielles du bassin brugeois. Cette famille, plutôt ordinaire, fut très heureuse durant les trois premières années de la vie de Victor. Maria et Martin s’aimaient sincèrement, leur premier fils était la plus belle chose qui leur soit arrivée, et un deuxième enfant était en route. Un bonheur simple et éclatant. Ce genre de bonheur qu’on aurait pu leur jalouser. Seulement voilà, il y eut un petit « hic » avec le petit deuxième. Lors du septième mois de grossesse de Maria, une échographie et des examens approfondis apportèrent la triste nouvelle : ce garçon (et oui, un deuxième garçon !) était fortement handicapé, et ne pourrait pas vivre normalement. La nouvelle fut difficile pour les deux jeunes parents, mais, croyants qu’ils étaient, ils y virent là un signe, un défi lancé à leur union. Et Pierre, puisque c’est ainsi qu’ils le nommèrent, eut le droit à plus d’amour et d’attention qu’on ne pouvait l’imaginer. Le problème, c’est que malgré toute la bonne volonté de Maria et de Martin, malgré leur courage et leur détermination, les choses changèrent radicalement à compter de ce moment. Maria arrêta complètement de travailler pour s’occuper de son fils cadet, et le couple s’endetta pour aménager leur petit pavillon de la banlieue brugeoise avec les équipements nécessaires à l’accueil de Pierre. Victor ne fut pas mal aimé, bien au contraire. Ses parents tenaient profondément à lui, et avaient une tendresse particulière pour leur aîné. Mais ils n’avaient pas beaucoup de temps pour lui. Tout du moins, pas autant qu’ils auraient souhaité lui en consacrer. Si Victor ne l’a jamais avoué à ses parents, il a toujours souffert de cette rupture, de cette arrivée. Du passage du statut d’enfant-roi à celui de « capable de se débrouiller tout seul, contrairement à son frère ». Du statut de centre de l’attention à celui de livré à lui-même. Victor n’a jamais eu le courage de détester son frère. Cela n’est pas dans sa nature. Mais au fond de lui, il n’a jamais pu s’empêcher de s’imaginer à quel point les choses auraient été plus simples s’il était resté fils unique. Très tôt, Victor est donc devenu un enfant solitaire, se réfugiant dans son monde. Dans ses mondes même. Les jouets et dessins de sa petite enfance laissèrent vite place aux jeux vidéo et aux sessions prolongées sur l’ordinateur que ses parents lui avaient acheté, et installé dans sa chambre. Comment refuser ce genre de choses à un enfant dont on a pas le temps de s’occuper ? Bon élève à l’école, et très bien intégré, Victor laissait chaque jour son caractère extraverti sur le pas de sa porte pour s’enfermer dans son royaume édulcoré de solitude. En plus de s’intéresser à l’aspect profondément ludique des ordinateurs et autres appareils électroniques, Victor développa également une passion pour leur aspect technique. Il devint alors le « petit geek à sa maman », ou « la taupe » de son père. C’est à l’adolescence que Victor s’aperçut que son rapport à l’électronique était différent de celui des autres « geeks ». Il y avait entre lui et les ordinateurs ou portables qu’il avait en main une sorte de connexion. Le codage, éminemment technique et qui ne s’improvise pas, avait pour lui quelque chose de très intuitif. Sans qu’il arrive à se l’expliquer, il était capable de matérialiser en langage informatique les choses qui lui passaient par la tête… Complètement en transe lors de ce genre de sessions, Victor était incapable de mettre des mots sur sa pratique, d’expliquer sa démarche. Mais les résultats étaient là, et assez naturellement, lorsqu’il obtint son diplôme de fin d’étude secondaire, il choisit d’étudier l’informatique et le développement. Ce choix ravit ses parents, qui ne s’étaient jamais vraiment souciés de ses études, faute de temps, car « dans l’informatique, y aura toujours du boulot ! ». Finie la Belgique et cette insupportable langue flamande, Victor choisit d’étudier les mathématiques et l’informatique en France, à Paris. Hébergé par le frère de son père qui y possédait un charmant appartement, le jeune homme put se payer le luxe d’étudier dans la capitale des voisins Français. à cette époque-là, jeune étudiant indépendant qu’il était, Victor mit un pied dans l’univers du hacking. Comme de nombreux petits génies de l’informatique, il trouvait une nouvelle liberté dans ce petit monde-là, et l’anonymat relatif offert par internet le convint à franchir des barrières et pousser des portes qu’il ne se serait jamais permis de transgresser dans le monde « réel ». Et quand il ne cherchait pas à défier la sécurité d’ordinateurs personnels ou de base de données d’entreprises, Victor sortait et profitait de la vie parisienne. Sa double vie de joyeux luron étudiant et de hackeur lui convenait à merveille. Sauf qu’avec le temps, Victor perdit contact avec une majorité de ses camarades de beuverie, et le jeune belge finit par s’éloigner du monde du hacking, qui allait selon lui trop loin parfois. Tout curieux qu’il pouvait être, Victor avait perdu cette envie de découvrir les secrets des entreprises ou des gens, et se sentait de moins en moins à l’aise dans une communauté très fermée sur elle-même et de plus en plus politisée. Son master en poche à 24 ans, il chercha assez naturellement un poste en sécurité informatique, sûr de ses capacités grâce à l’expérience acquise lorsqu’il était de l’autre côté de la barrière. Il décrocha rapidement un entretien dans un cabinet de conseil spécialisé en ce domaine, mais ne fut pas retenu en raison de son manque de « technique » selon l’associé qui l’avait reçu. Effectivement, Victor avait une approche très intuitive du langage informatique. Lorsqu’il en parle, on peut facilement perdre le fil, et ne pas comprendre les métaphores qu’il fait, les expériences très sensitives et sensorielles qu’il raconte. Toutefois, Victor n’est pas du genre à baisser les bras. Le soir même, il s’attaqua au site internet de la boîte qui venait de lui dire non, et remplaça tous les fichiers disponibles au téléchargement sur cette plateforme par son CV. Rappelé et finalement embauché dès le lendemain, « une fois que vous aurez viré cette merde de nos serveurs », Victor fit donc son entrée dans la vie active. Recruté à contre-coeur, Victor comprit vite qu\\\'on ne lui faciliterait pas le choses dans son entreprise ... Deux ans plus tard, les choses n’ont pas beaucoup évolué. Victor accomplit le travail qu’on lui demande, identifie facilement les failles des systèmes de sécurité des clients de son cabinet, remplit des rapports qui sont « incompréhensibles » ou « pas du tout professionnels » (dixit ses managers, effarés par l\\\'écart entre ses capacités à analyser les failles sur un serveur et ses difficultés à les retranscrire et les justifier). Il sort toujours, mais moins. La « vie active » se révèle pour lui étonnement passive et creuse. Il a son propre appartement, dans le XIème arrondissement, boit de la bière avec des amis, va au cinéma parfois, voir une exposition encore plus rarement, et … c’est à peu près tout.
Carnet de Bord :	A compléter régulièrement.

Victor Carels