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 16- Grand Salon de Réception de la Fondation Vevey (Paris)

 
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Lun 22 Fév - 22:16

16- Grand Salon de Réception de la Fondation Vevey (Paris) Salondereception

Magnifique pièce décorée avec tout le faste des grandes demeures parisiennes. Elle peut être configurée de manière à recevoir une grande salle à manger ou un luxueux salon.



Dernière édition par Le Créateur le Sam 18 Avr - 23:14, édité 5 fois
 
 
Liam O'Connor

Liam O'Connor


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Mer 15 Juin - 14:02

La porte s'ouvre sur un décor de film de Science fiction. Sans déconner, je suis à peu près sûr d'avoir vu la même chose dans un quelconque film avec Keanu Reeves. Ou peut-être était-ce Will Smith ? Des lasers parcourent la cage à lapin dans laquelle je me trouve, et par réflexe, je viens placer une main devant mes yeux.

-Hey ! Faites gaffe où vous pointez ces machins ! Je m'insurge.

Sur ma gauche, mon visage apparaît sur un écran. Ça me confirme au moins une chose. Ces gens, qui qu'ils soient, savent qui je suis. Et m'attendaient. Sans doute ont-ils prévu tout ça de longue date. Je serre les dents. Ne pas savoir que j'étais surveillé depuis tout ce temps en met un sacré coup à mon ego. Je suis tout de même un expert en filature. Mais j'y repenserai en temps voulus. Pour le moment, ma charmante bobine semble être validée par l'ordinateur. Comment en aurait-il pu être autrement ? La vitre opaque face à moi s'ouvre sur mon précédent interlocuteur.

-Dis donc gamin, t'as abusé de la soupe quand t'étais petit, toi, non ?


Un haussement de sourcil souligne ma remarque, devant le joli bébé qui se tient devant moi. Plus grand, plus costaud... Mais certainement pas plus expérimenté. Faire la sécu' en costume, c'est un truc de films d'action. Ou de frimeur. Qui peut courir en chaussures de ville ? Vous pouvez essayer bien sûr. Mais j'espère que vous aimez les ampoules. Et le pire est sans doute l'odeur quand vous les enlèverez. Et puis quand une bonne droite est de mise, les épaulettes des vestes de smoking gênent les mouvements. Impossible de frapper comme il faut en portant ça.

C'est donc dans mon sweet à capuche parfaitement confortable que je suis mon guide, en me faisant la réflexion qu'il ressemble à une tête de poupon, qu'un scientifique fou quelconque aurait vissée de force sur un corps de gorille.

On traverse rapidement un hall luxueux, un couloir sur ma droite, pour finir dans un salon... Comment dire... Imaginez tout le mobilier préféré de votre arrière grand mère, et ajoutez y un bon paquet de pognon. Ah ça, c'est carrément classe comme endroit. Ou au moins ça l'était en 1789. Et regardez où ça les a mené, les proprios de l'époque... Vous faites face à un féru d'histoire. J'aime l'art sous presque toutes ses formes. Mais bordel, ils pourraient moderniser un peu. Surtout quand on pense qu'ils ont un sas d'entrée qui vient tout droit de Retour vers le Futur 2...

Gorilla Kid me demande de patienter. On va venir.


-Ça a intérêt à être une personne qui répond aux questions plutôt que d'en poser, je lui intime.

Le plus agréablement du monde, évidemment. Vous me connaissez, je suis un homme charmant. C'est donc avec le plus grand des sourires que je lui explique.

-J'ai eut une sale nuit, et je suis un peu à fleur de peau. Ça m'ennuierait que votre joli mobilier Louis XVI finisse façon Rome sous l'empereur Néron, vous comprenez ?

Avant même d'avoir finit, je lui tourne déjà le dos, et vient m'asseoir sur l'un des luxueux canapés. Sans l'ombre d'une hésitation, je pause les pieds sur la table basse, m'affale confortablement les bras écartés sur le dossier derrière mois, et porte mon attention sur ce qui m'entoure. Il y a tout un tas d'objets qui valent un paquet de pognon ici. Un stylo plume qui se trouvait sur un bureau est déjà dans ma poche. L'instinct, on y coupe pas. Pour patienter, je m'amuse à évaluer tout ce qui m'entoure... tout en me demandant si un petit tour ici une nuit prochaine ne serait une bonne idée.
 
 
Arthur de Vevey
Admin & Directeur de la Fondation
Arthur de Vevey


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Dim 26 Juin - 0:42

• ??? •

La porte du Grand Salon de la Fondation s’ouvrit, laissant apparaître un homme blond, la carrure svelte, habillé d’un pantalon bleu sombre plutôt ajusté, d’une chemise blanche à col rond et d’une veste de blaser d’un bleu semblable à celui de son pantalon. Son allure soignée et ses mouvements gracieux se fondaient parfaitement dans les décors très parisiens de cette immense pièce. C’était pour lui un écrin naturel qu’il venait sublimer. La Fondation coulait dans ses veines, et cela se voyait. Mais il apportait aussi à ce cadre charmant une petite touche personnelle, un charisme original, ou ce petit quelque chose qu’on ne peut décrire, mais qui rendait l’ensemble presque irréel.
 
Le directeur de la Fondation vint rejoindre ce bien curieux invité qui, affalé ainsi sur les fauteuils d’époque, donnait un peu l’impression d’un geek téléporté dans un rallye bourgeois. Arthur s’installa sur le fauteuil face à lui, dans sa position habituelle, le mollet gauche posé sur son genou droit. Il jeta un œil à sa montre - un modèle issu des ateliers familiaux : mécanisme à remontage manuel posé dans un boîtier en or précieux - puis il adressa un sourire décontracté à Liam, qui tranchait avec le formalisme des lieux et de sa tenue.
 
Etrangement, l’apparence de l’héritier de la famille de Vevey ne pouvait en rien laisser paraître les durs moments qu’il venait à peine de quitter. Il avait le teint frais, l’air apaisé et calme. Qui eut cru que, quelques heures plus tôt, le jeune homme échappait aux forces militaires égyptiennes en sautant du cinquième étage d’un hôpital du Caire, avant de se précipiter dans un avion qui s’était finalement crashé en Serbie. À vrai dire, la succession même de ces évènements semblait difficile à croire.
 
Arthur toisa quelques instants l’homme qui lui faisait face, sans rien dire, tel l’animal qui rencontre un nouveau congénère. Il n’avait finalement pas l’apparence d’un geek. Derrière son allure faussement négligée, on pouvait déceler un homme soigné. Il dégageait une certaine assurance qui le rendait, d’une certaine manière, attirant. Mais c’est surtout sa passion pour l’art qui intéressait Arthur. Celui-ci rompit le silence.
 
- Monsieur O’Connor. Ça fait un moment que je vous attends. J’espère que la piste n’a pas été trop difficile à trouver, et je m’excuse pour les contrôles que vous avez subis à l’entrée… C’est peu agréable, et ça froisse les vêtements, et je sais bien que vous avez peu l’habitude de rentrer par la grande porte.
 
Il fit une pause, comme pour laisser à Liam la possibilité de digérer les informations qu’il déployait soigneusement.
 
- Je vous sers un peu de thé ?
 
Arthur se pencha d’un air nonchalant vers le service à thé en argent disposé sur la somptueuse table basse et servit deux tasses.
 
- Avec ou sans lait ?
   
Il releva ensuite la tête, et fixa son convive de son regard bleu acier, comme ci la réponse à la question qu’il venait de poser allait déterminer bien plus que la boisson de Liam. Il n’en était rien, mais ce n’était pas une nouveauté : Arthur se plaisait à jouer un peu du mystère qui l’entourait.
 
 
Liam O'Connor

Liam O'Connor


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Mar 28 Juin - 16:39

Pendant les quelques minutes que je passe à attendre, mes vieilles habitudes reprennent le dessus ; Presque sans m'en rendre compte j'examine les lieux, et en priorité les échappatoires possibles. Les fenêtres sont larges et nombreuses, et plusieurs portes donnent sur cette pièce. Prendre la fuite en cas d'urgence ne devrait pas poser trop de problème. J'essaie également de repérer d'éventuelles caméras, des systèmes de sécurité, des vitres blindées ou piégées. L'accumulation d'informations me permet d'estimer les éventuelles possibilités d'entrée pour une probable future vite plus... discrète.

Quand finalement la porte s'ouvre, elle dévoile un homme au physique parfait du bellâtre d'une pub de parfum. Grand, blond, habillé au carré, pas un pli ou un geste maladroit, et un sourire Colgate qui vous fait vous demander où se trouvent vos lunettes de soleil. Je juge rarement un homme sur son physique. Pas intéressé. Aussi je ne m'arrête pas à sa tenue pour définir le nouvel arrivant. Je vous épargnerai les détails, mais quand on farfouille dans les affaires des bourgeois parisiens en leur absence, on trouve tout un tas de sordides détails, bien loin de l'image « propre » qu'ils dégagent en public.

Colgate Man s’assoit face à moi et regarde l'heure, avant de me lancer un regard accompagné d'un sourire sans doute jugé charmeur par la gente féminine. Un léger frisson me parcourt l'échine. Ce regard... Comment vous l'expliquer ? J'ai un peu l'impression d'être un loup ayant pénétré sur le territoire d'une autre meute, et qui vient de tomber sur son mâle alpha. Ça montre les crocs et se tourne autour, jaugeant l'adversaire. Sauf qu'au lieu d'un rictus d'avertissement, c'est un duel du sourire le plus charmant qui s'engage. Humble, je ne me permettrai pas de dévoiler le nom du vainqueur, même s'il me semble évident.

Bref, au moment où Colgate Man me sourit, votre serviteur comprend qu'il n'a pas affaire à n'importe qui. Le seul mouvement notable que je dévoile, est un tapotement des quatre doigts de ma main droite sur le dossier du fauteuil. En apparence, je reste parfaitement détendu.Mais tous mes sens se sont éveillés, en alerte. A la moindre alerte, me voilà prêt à répliquer ou reculer, selon le besoin. Et j'écoute l'introduction du jeune homme.

Bon alors déjà, il ne se présente pas. Aucune politesse. Ensuite, aussi clair que du crystal, il m'annonce qu'il me connaît, moi et mon... secteur d'activité, en plus de m'avoir attiré ici de son plein gré. Putains d'aristos. Ça ne se fait pas, de jouer avec les gens comme ça !

J'ai remarqué qu'au premier coup d’œil, le blond n'avait donné guère de crédit à la distinction dont pouvait faire preuve votre serviteur. Aussi, alors qu'il me propose du thé, je décide de lui donner raison pour le moment. Négligemment, je porte mon annulaire droit à ma bouche rieuse, et commence à m'en ronger l'ongle consciencieusement, tout en regardant un peu partout autour de moi. C'est toujours l'air ailleurs que je lui réponds.


-Je suis plutôt café. Mais si vous n'avez que ça... sans lait.

Je finis par reporter mon attention sur lui, et pour pousser un peu plus loin la provocation, je sors de ma poche le stylo plume subtilisé plus tôt. A la manière d'un lycéen s'ennuyant fermement en cours d'algèbre, je le fait tourner habilement sur mon pouce. Je fixe le blond droit dans les yeux, et lui affiche mon sourire le plus charmant.

-Vous avez clairement l'avantage sur moi pour le moment, je l'ai bien comprit, Mister Dentifrice. Vous savez qui je suis et ce que je fais, alors que je ne dispose pas même de votre nom.

Je lance cela comme si ça n'avait pas la moindre importance pour moi. Réellement, intérieurement, je bout de savoir qui est ce type, et comment il m'a démasqué, sans parler de nous avoir trouvés, ma planque et moi.

-Pour le moment, ce qui m'intéresse, c'est de savoir où se trouve ma collection privée, je continue. Ensuite, si je suis de bonne humeur, nous discuterons de pourquoi vous vous êtes autant cassés le cul pour me faire venir ici, si ce n'est pour y rencontrer la moitié de la police parisienne.

Je laisse planer un silence le temps de me saisir de la tasse qu'il vient de me servir. Une fois radossé confortablement, j'ajoute :

-Ainsi que de vos liens avec Ernesto.

Bon alors je l'avoue, il s'agit plus d'une intuition, un hameçon jeté à la mer, pour voir ce qui s'y accrochera. Je n'ai rien prouvant que cet homme connaît le cureton, mais je ne vois pas comment il aurait pu s'y prendre autrement pour découvrir tous mes petits secrets. Portant la tasse de thé à mes lèvres, je fixe avec attention la réaction de mon interlocuteur.
 
 
Arthur de Vevey
Admin & Directeur de la Fondation
Arthur de Vevey


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Dim 24 Juil - 23:52

Après qu’il eut fixé pendant au moins 5 longues minutes son « invité », le regard d’Arthur mut enfin et vint se poser sur le service à thé, que la facilité dérobeuse de Liam avait épargné.

De son habituel doigté élégant, Arthur servit donc deux généreuses tasses de thé. Alors qu’un léger fumet s’échappait maintenant des tasses en porcelaine, le jeune héritier rabroua intérieurement le majordome du Grand Salon : un thé servi trop chaud avait la regrettable faculté de mettre Arthur de mauvaise humeur.

Il se redressa confortablement dans son siège, son coude posé sur l’accoudoir, il vint loger son menton sur son index, et son regard se fit alors celui du défi, alors que Liam faisait cliqueter le stylo plume qu’il avait subtilisé à la propriété de la Fondation.


- Vous avez clairement l'avantage sur moi pour le moment, je l'ai bien compris, Mister Dentifrice. Vous savez qui je suis et ce que je fais, alors que je ne dispose pas même de votre nom.

- Mon nom ne nous sera guère utile pour retrouver vos petits précieux, Liam. De même que ce stylo plume. D’ailleurs si vous saviez ce qu’on a pu en faire ici, vous ne le tripoteriez pas de la sorte, je vous en assure.

Un léger rictus vint s’afficher sur les lèvres d’Arthur.

- Cela fait un moment que nous vous suivons, Liam. Je suis au courant de votre petit… séjour nocturne à quelques pas d’ici, et mon petit doigt me dit que vous étiez à la Fondation Vuitton il y a quelques heures. Oh, ne prenez pas peur, la police de Paris n’est pas au courant de votre présence ici, et je n’ai guère l’intention de les faire venir chez moi. Pas plus que je ne les enverrai chez vous, ou plutôt au sein de votre délicieuse communauté de vie avec ce gentil religieux. Ernesto, c’est ça ?

Il prit sa tasse et en but une gorgée. Trop chaud. Encore trop chaud. Il la reposa en la faisant claquer sur la petite assiette qui venait l’accueillir.

- Liam, vous êtes quelqu’un de formidablement intelligent, mais vous avez été dupé. Vous devez l’admettre. Et pas par moi.

Arthur changea de posture : il adopta une position décontractée, étendant ses bras sur le dossier de son siège.

- Votre très riche collection allait nécessairement attirer certains curieux, plus ou moins avisés. Vous êtes tombés sur des pièces rares, Liam, des pièces qui pourraient être rattachées à quelque chose de beaucoup plus important que vous ne l’imaginez. Si vous voulez mon avis, ces gens qui vous ont dérobé votre collection vous suivent depuis longtemps, peut-être plus longtemps que moi. Et sans le savoir, j’ai le sentiment que vous étiez leur petite abeille, butinant çà et là à leur compte, en parfaite ignorance.

Il prit une seconde gorgée de thé. Le breuvage avait enfin refroidi, à une température idéale qui permettait de saisir pleinement les arômes de bergamote et de baies de goji.

- Je peux vous aider à retrouver vos pièces. C’est une formalité. Mais je peux vous aider à trouver bien plus, Liam. Je peux vous aider à vous trouver vous-même. Je sais de quoi vous êtes capable. Je connais votre Don.

Et par cette dernière révélation, Arthur indiquait connaître la nature du secret le plus gardé de Liam.
 
 
Liam O'Connor

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Mer 17 Aoû - 2:15

Je n'accorde pas la moindre attention au thé qu'on dépose devant moi. Je regarde le stylo, un rictus au coin des lèvres. S'il croit que je vais lâcher un plume avec autant de valeur pour ça... Dans certaines de mes aventures, j'ai eut à braver bien plus dégoûtant que ça. Je continue donc le faire tournoyer, me contentant en guise de réponse d'un :

-Vous savez, moi, vos loisirs...

Exprimé avec une jolie expression blasée. Sans jamais me départir de mon sourire charmeur évidemment. C'est ma marque de fabrique. Le grand blond enchaîne. Il sait pour la fondation Vuiton. Pour le Louvres. Je me contente de hausser un sourcil, sans changer d'expression. Il sait ce que je fais de ma vie et a réussit à me retrouver dans une planque que je pensais sûre. Évidemment qu'il sait pour mes deux derniers coups. Mais je reste silencieux. Avouer n'aurait aucun intérêt, et nier serait l'insulter pour rien. L'homme est intelligent. Jouer les idiots ne me mènera nulle part avec lui. Je note quand même qu'il insinue connaître Ernesto. C'est donc bien lui, mon traître ?

Il sous-entend ensuite que j'ai été dupé... Moi. Bon, il est capable de reconnaître la vivacité de l'esprit de votre serviteur, donc je ne me fâche pas trop. Mais quand même.


-Disons que j'ai temporairement égaré certains de mes biens, à cause d'une petite erreur de jugement, qui n'arrivera plus. Ça doit être la fatigue. Je me surmène un peu en ce moment...

Comme pour illustrer mon propos, je range le stylo dans la poche de mon sweet, et en retire un coupe-papier en argent, récupéré dans ce bureau un peu plus tôt. Pas bien aiguisé, mais pointu. Je commence à me curer les ongles avec. Colgate Man commence à m'ennuyer. Il ne répond à aucune de mes questions. Au contraire, il en apporte de nouvelles. Qui d'autre pourrait s'être joué de moi ? Qu'un groupe de personnes, bien qu'aussi riches et bien équipés, ait été capable de retrouver ma trace est déjà en soit un exploit. Alors deux ? J'ai du mal à y croire. Tiens, je vais le lui faire remarquer ! Je me redresse dans mon fauteuil, posant les pieds au sol, les coudes sur les genoux, et fixant mon regard dans le sien.

-J'échappe aux forces de l'ordre depuis... Et bien... Un bon moment. Que vous m'ayez trouvé est déjà en soi impressionnant.

Bon prince, je lui laisse une seconde pour se gargariser de cette petite victoire.

-Et vous me dites qu'une seconde organisation connaîtrait mon existence ? Ce que je fais ? J'avoue que c'est un peu dur à avaler...

Je plisse légèrement les yeux, attendant sa réaction. Mais je ne m'attends certainement pas à la bombe qu'il lâche. Il connaît mon don. Bon alors là, je l'avoue, je perds un peu de ma contenance. Mon sourire s'efface un instant, et je reste figé. Je peux nier, mais encore une fois, je ne pense pas que ça me mènerait à grand chose. De plus, la désinvolture avec laquelle il parle de ça m'intrigue. Quelqu'un qui se téléporte, on n'en voit pas tous les jours. Étrange qu'il conserve aussi facilement son flegme à l'anglaise. A moins bien sûr qu'il n'en côtoie réellement quotidiennement. Je me lève de mon fauteuil, et commence à marcher, tournant autour de ce dernier lentement. Un main caressant la barbe de mon élégant menton, je fais mine de réfléchir.

-De quel don parlez vous ? Vous savez sûrement, avec le dossier que vous avez sur moi, que j'en dispose de toute une panoplie.

Les énumérant, je déplie machinalement un doigt à chaque fois.

-Vous avez déjà souligné la brillante intelligence dont je fais preuve, donc je ne vais pas revenir dessus.

Bon, même si c'est quand même un peu ce que je viens de faire...

-Je suis également plutôt doué pour me rendre discret, et m'emparer de ce que je veux.

Je continue de faire le tour, comme si je cherchait vraiment de quelles qualités je pourrai lui parler. Mais vous et moi, nous savons qu'il n'y a pas à chercher longtemps.

-Je suis d'agréable compagnie et j'ai un grand sens de l'humour. Certains disent que j'ai reçu le don d'un physique charmant. Je suis capable de retenir mon souffle plus de deux minutes, et si vous avez de quoi, je vous fais une carbonara du tonnerre !

Maintenant derrière le dossier du fauteuil, j'y pose les mains et m'appuie dessus, me penchant vers mon interlocuteur. Je le regarde droit dans les yeux et mon sourire se fait des plus provocateurs.

-Mais ce n'est pas de ça que vous parlez n'est-ce pas ?

Je joue à l'idiot intentionnellement cette fois. D'abord parce que je veux l'entendre le dire. J'en ai marre des sous-entendus et des faux-semblants. Ensuite parce que je veux qu'il me confirme certaines de mes déductions. Les quelques informations et sous-entendus qu'il a laissé échapper commencent à trouver leurs places dans mon esprit, et je pense que je commence à voir où il veut en venir.

Mais comme un puzzle qu'on entamerait à différent endroits, je ne dispose que de petits tas de pièces imbriquées, dispersées, et impossible d'avoir une vue de l'image finale.
 
 
Arthur de Vevey
Admin & Directeur de la Fondation
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Mer 7 Sep - 2:31

Bande originale :

Si la rencontre entre le gentleman cambrioleur et le dandy helvétique avait été un roman, c’est une grande page blanche qui aurait suivi la dernière réplique de Liam.

Le moment aurait pourtant été propice pour déballer la grande quantité d’informations qu’Arthur savait sur son interlocuteur. Le Directeur avait en effet en sa possession de nombreux rapports dressés par l’Institut de Paris sur les agissements de Liam, et son appréhension de son Don. Tels les services secrets – qui douce coïncidence servaient de couverture « officielle » pour l’occupation de cette aile du Louvre – le service de détection des Magus établissait avec une minutie horlogère une filature élaborée des Alteris repérés. D’ailleurs, si la Fondation pouvait traverser des périodes de vaches maigres, ce service hautement stratégique n’avait lui jamais été privé de son faste.

Trêves de bavardage, ou plutôt de non-bavardage. Car si l’occasion qui se présentait à lui était en or, Arthur ne la saisit pas… Ou pas directement du moins. Sa bouche restait en clause, imperturbable. Plus encore, il serrait les dents, fixant avec une intensité remarquable la tasse de thé qu’il avait reposé sur son joli présentoir en argent.

Il y eut un instant qui sembla durer une éternité. Le silence n’était perturbé que par le rythme régulier de l’horloge en bronze posée sur la cheminée du Grand Salon. Puis soudain, la tasse de thé se mit à trembler, faisant tinter la cuillère en or contre les parois de porcelaine du récipient. Et on n’entendit plus le tic-tac de l’horloge. Elle s’arrêta. Nette. Quelque part entre 14h12 et 14h13.

Le temps s’était stoppé, suspendu aux yeux et aux lèvres de l’héritier des de Vevey. Arthur releva doucement le regard vers Liam. Il aurait pu s’arrêter là, et commenter en ouvrant la fenêtre le vol des pigeons parisiens suspendus dans les airs ou encore les selfies des touristes ancrés dans l’éternité, mais par pur défini personnel il décida d’aller encore plus loin. Ou plus tôt, littéralement.

Il se déconnecta de l’univers fixe qu’il venait de créer, et fermant les yeux, il respira profondément. Il se plongea ainsi dans une sorte de méditation forcée. Il se revoyait très jeune, à peine 7 ans, dans l’une des pièces du Manoir familial, en Suisse. Il était en train de peindre, puis entrait son père, revenant d’une longue semaine de travail. Le petit Arthur se jetait alors dans les bras de son père. Sa tête posée sur l’épaule de l’être adoré, il perdait son regard sur la montre que l’homme portait au poignet. Une fascination intense s’emparait de lui, et il pouvait maintenant entendre le cliquetis du mécanisme de l’objet comme si son propre corps avait été conçu sur le modèle d’un tel engrenage. Cela raisonnait en lui. Et il entendit un « clic » d’amorçage.

Arthur sortit de sa transe, expira, puis rouvrit les yeux. Il avait réussi. Les grandes fenêtres de la pièce avaient laissé leur place à des carreaux opaques, assombrissant considérablement la pièce. La cheminée purement décorative offrait maintenant un foyer garni et incandescent. La chaleur qui en émanait ne venait toutefois qu’apaiser le froid mordant. Ca devait être l’hiver. Le mobilier pimpant et doré avait lui été remplacé par des objets plus sobres, faits de bois de hêtre recouverts d’une huile couleur ambre. Le service a thé avait disparu, et un bureau faisant face à une bibliothèque trônait maintenant dans la pièce.

C’était la première fois que l’explorateur du temps parvenait à réaliser un tel exploit, et déjà il se sentait faiblir. Sans prêter attention à Liam, il s’avança vers la fenêtre. On pouvait observer sur la Cour enneigée un petit homme examinant avec attention une grande feuille de papier à dessin, qui lui était commentée par un homme un peu plus âgé au crâne chauve.


- Nous voici en 1810. L’architecte Pierre Fontaine est en train de montrer à son employeur, Napoléon Ier le projet de jonction entre le Palais du Louvre et celui des Tuileries.

Il pencha la tête, et vit au loin l’édifice royal, derrière l’emplacement de l’actuel arc du Carrousel.

- Fabuleux. J’ai toujours rêvé de voir à quoi ressemblait le palais des Tuileries, demeure des rois de France.  

Malgré son intense concentration, Arthur ne parvenait pas à maintenir la dimension de temps qu’il venait de construire grâce à son Don, et déjà le décor semblait devenir flou à certains endroits, s’évanouissant lentement comme un rêve qui s’éveille. Le jeune blondinet décida toutefois de poursuivre la discussion "ici".

- Certains peuvent se déplacer à travers l’espace, Liam, d’autres peuvent le faire à travers le temps. Mais tous ceux qui ont une spécificité de cette nature sont reliés entre eux par un mystère que personne n’a pu élucider jusqu’à présent, et dont, j’en suis certain, vous avez vous aussi soulevé la question lorsque votre Don s’est manifesté. Pourquoi ? Comment ?

Il détacha finalement ses yeux de la fenêtre pour les poser sur Liam, tant pour prendre connaissance de son état pendant cette expérience incongrue que pour lui signaler qu’il pouvait à présent parler.  
 
 
Liam O'Connor

Liam O'Connor


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Sam 10 Sep - 0:23

Au début, je me demande s'il n'a pas mal prit ma petite moquerie. Colgate-Man est immobile devant sa tasse thé, et a un peu l'air d'un gamin qui boude. Il faudrait quand même être pas mal susceptible pour se formaliser du trait d'esprit dont votre brillant serviteur a fait preuve. Et manquer sacrément d'humour. Mais il s'avère que j'ai eut tort. Oui je sais, ça m'étonne aussi. En fait, le blond est en train  de… Et bien je ne sais pas vraiment ce qu'il fait, mais la tension est montée d'un cran dans la pièce. Je me rends compte avec quelques secondes de retard que le tic-tac de l'horloge s'est interrompu.

Et le décors change. Un feu de cheminée se met à ronfler avec vigueur près de nous, et la neige recouvre les alentours du Louvres. Je comprends rapidement qu'il n'y a rien d'illusoire dans tout ça. Le feu dégage une chaleur bien réelle sur ma peau. Le givre sur les carreaux me fait frissonner rien qu'à le regarder. Je ne comprends pas immédiatement ce qu'il s'est passé, mais c'est clairement quelque chose d'important, pour modifier autant tout ce qui nous entoure.

Lorsque le jeune homme m'explique qu'on a reculé de plus de deux siècles... Je ne sais pas. Un part de moi ne veut pas y croire. C'est bien trop dingue. Bien trop irréaliste. Mais à la fois... Je suis moi-même capable de me déplacer d'un endroit  l'autre dans le temps d'un battement de cils. Alors pourquoi pas ? La deuxième partie, affrontant la première, me supplie d'y croire. Tout ceci est bien trop beau, bien trop excitant, pour le l'abandonner en une rêverie passagère... A l'immense sourire qui traverse le charmant visage de votre roublard préféré, vous devinez quelle part l'emporte.

Quand Pub-Pour-Dentifrice s'interrompt, je me téléporte à ses cotés, près de la fenêtre. Dans un premier temps pour lui montrer que j'ai apprécié son geste. Il a fait un pas vers moi, j'en fais un vers lui. Deuxièmement, pour lui montrer qu'il n'y a pas que lui qui sait faire des trucs cools ! Il se tourne vers moi, et je sais qu'il attend ma réaction. Je reste un moment immobile, à observer avec un sourire béat Napoléon décider de l'avenir architectural de Paris.


-Voilà qui doit être fantastiquement pratique..., je marmonne plus pour moi que pour mon interlocuteur.

Puis je tourne mon regard vers lui. Il est plus grand que moi, et je dois légèrement lever la tête pour le regarder dans les yeux.

-Je suis impressionné.

Et ça n'arrive pas souvent. Le temps d'une inspiration, et me voilà de nouveau affalé sur le canapé, les bras étendus sur le dossier, les pieds sur la table basse, comme si je n'avais pas bougé depuis mon arrivée. Intrigué, je lève un sourcil en demandant :

-Et est-ce qu'on est physiquement présents dans cette époque, ou n'est-on que de simples spect...

Je m'interromps au milieu de ma phrase, réalisant que mes intentions sont bien trop évidentes. Je me redresse, pose les pieds au sol, et d'un geste nonchalant, vient gratter ma barbe de trois jours l'air pensif.

-Tu sais quoi ? Oublions les détails, et passons à l'essentiel, mon ami. Premièrement, comment tu t'appelle ? Je peux continuer à t'appeler Colgate-Boy, Crocs-Blancs ou Les-Dents-du-Louvres toute la journée si ça te va, mais soyons honnêtes, ça va rapidement devenir fatiguant pour tous les deux.

Je lui adresse un sourire amusé, prenant plaisir à observer sa réaction sur les petits surnoms que je lui ai trouvés.

-Deuxièmement... Deuxièmement, je répète en soupirant. Le pourquoi, le comment... Admettons que ça m'intéresse... Est-ce pour ça qu'on m'a attiré ici ? Et si oui, qu'est-ce qu'on attend de moi ? Je crois qu'il est temps d'arrêter les faux semblants, les mystères et les sous-entendus. Tu voulais mon attention ? Tu l'as. Toute entière. Je ne risque pas de filer d'ici avant d'avoir comprit le fond de cette histoire.

J'ai opté pour le tutoiement, car après avoir partagé avec Dents-Blanches mon don, j'ai un peu l'impression d'avoir échangé quelque chose d'intime. Quelque chose que je n'avais jamais montré à personne. Pas sciemment en tout cas. A ce niveau d'intimité, je tutoie. De plus, j'ai bien compris que mon séjour au Louvres n'est pas le fruit du hasard, ni d'un simple piège destiné à m'envoyer derrière les barreaux. Il est plus que temps qu'on m'explique ce que je fais vraiment ici. Vous l'aurez comprit, je déteste rester dans le noir.
 
 
Arthur de Vevey
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Arthur de Vevey


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Mar 13 Sep - 15:48

Arthur avait le regard hypnotisé par ce qu'il découvrait par la fenêtre. Avec le temps, on aurait pu penser que l'exercice de son Don serait devenu une banalité, ce genre d'habitude qui a perdu toute sa saveur passé les premiers instants. Ce n'était pas du tout le cas. De tous, il était certainement celui qui demeurait le plus émerveillé par ses capacités, et dans ses yeux luisait à ce moment précis une flamme chaude, faite de fascination et d'innocence. Elle dansait dans ses pupilles, se mêlant par un contraste esthétique aux flocons de neige dont la course s'était accélérée au-dehors. Un gros manteau de neige s'était formé, et l'Empereur des Français et son architecte étaient rentrés s'abriter.
 
Derrière lui, Liam faisait du Liam. Il avait d'abord réfléchi aux potentialités qui lui seraient offertes avec un tel Don, par rapport à son oeuvre subtilisatrice. Il faut dire qu'en l'amenant ici, Arthur avait craint que le jeune homme imprévisible ne s'enfuie et n'aille faire son marché dans le Paris Impérial. Mais bien heureusement il revint rapidement à la raison, et Arthur lui adressa un sourire chaleureux, comme celui du père qui regarde avec fierté la progéniture évoluer vers les choix qui sont les bons.
 
Le mystère devait maintenant être levé, et Arthur était prêt à se dévoiler. Malgré les familiarités de Liam qu'Arthur n'appréciait pas vraiment, il acquiesça. Il faut dire qu'il avait depuis toujours évolué dans la famille qu'on lui connaît, ce qui lui avait donné des réflexes quelque peu protocolaires, mais cette famille lui avait aussi donné le sens du résultat, et le résultat c'est précisément ce qu'il était venu chercher avec Liam. Il passa donc outre.
 
- Je suis Arthur de Vevey. Vous... Tu ne connais pas ma famille, car tu ne connais pas tes semblables. Mon arrière-grand-père avait un Don similaire au mien, et a décidé de réunir sous une même bannière les êtres... différents, les Alteris, pour que nous trouvions ensemble une réponse aux mystères qui nous entourent. Et il se trouve que la réponse tient en une énigme. Cette énigme, c'est Novus. Je ne peux t'en dire davantage, car nous n'en savons pas réellement davantage. Le peu d'informations dont je dispose, je te les ferai dévoiler à notre retour. Si tu acceptes mon offre.
 
Arthur marqua une pause, sondant un peu la réaction du petit brun.
 
- Cette offre c'est un emploi, au sein de l'Institut de Paris, que je dirige et que j'ai hérité de ma lignée. Tu ne pourras trouver mieux ailleurs, je te le garantis. Un salaire attractif, des collègues passionnés et la promesse d'une vie trépidante de quêtes et d'action. Je peux éventuellement t'aider à retrouver les oeuvres que tu t'es fait dérober. Mais il y a un "mais ». Premièrement, il faudra faire profil bas face aux autorités. Je peux arranger le coup mais il va falloir disparaître pendant un moment. Deuxièmement, il est exclu que tout intérêt personnel puis prévaloir sur les directives d'une mission. La quête Novus est une quête dangereuse, car nous ne sommes pas seuls et nous avons des ennemis. Ton gentil penchant pour la cleptomanie devra être contrôlé, au risque de mettre la vie des autres en péril.
 
Sur ces derniers mots, Arthur prit un ton très ferme, et son regard se fit dur.
 
 
Liam O'Connor

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Dim 18 Sep - 21:49

C'est amusant. Crocs-Blancs semble déstabilisé lorsque je le tutoie. Est-ce qu'il ne s'y attendait pas ? Ou est-ce qu'il se tient raide comme un balai parce qu'il en possède un dans un endroit que la classe de votre serviteur l'empêche de nommer ? Aucune idée, mais vous vous doutez déjà que je ne risque pas de me priver de ce petit plaisir ! Il se reprend tout de même assez pour répondre, enfin, à certaines questions.

Le Novus. Jamais entendu parler. Et pourtant ce mot me semble étrangement familier. Comme si je l'avais déjà entendu quelque part. Mais où... ? Le dénommé Arthur m'explique que lui-même ne sait pas vraiment ce que c'est, mais que son organisation est à sa recherche depuis trois ou quatre générations. Qu'il peut calmer la police sur le dossier de « l’Épine ». Et j'ai compris depuis un moment que ses fonds sont plus que considérables. Mais qui est vraiment ce type ? Les de Vevey... Comment peuvent-ils avoir le bras si long, au point d'arriver à dénicher dans sa planque la mieux dissimulée un maître de la discrétion tel que le roublard qui vous parle en ce moment.

Alors qu'il en termine avec son offre, je reste un moment immobile. Les coudes sur les genoux, les doigts croisés, je fixe la neige par la fenêtre. Il y a des choses intéressantes dans ce que je viens d'apprendre, et d'autres amusantes. Comme cette histoire d'emploi. Finalement, je lâche un sourire en coin, après avoir prit le temps d'emmagasiner et de réfléchir à toutes ces informations. Je lève le regard vers Monsieur de Vevey et me lève à nouveau. Je me mets à faire les cents pas, alors que j'expose mes déductions :


-Résumons. Si j'ai bien compris, ton organisation, quel que soit son nom, est à la recherche de ce Novus. Un... disons un objet, à défaut de savoir de quoi il s'agit, qui dévoilerait l'origine des... Alteris, c'est ça ? Ce que nous sommes. Et il en existe beaucoup d'autres dans le monde.

Entre chaque phrase, alors que je me promène dans la pièce, je lui jette un regard, lui laissant le temps de me répondre d'une manière ou d'une autre sur l'exactitude de mon récapitulatif.

-Enfin, si cette fondation m'a attiré jusqu'ici, c'est afin d'obtenir mon aide dans cette quête. En m'embauchant.

Je lui fais mon sourire le plus charmant.

-Si tu as bien potassé le dossier apparemment conséquent qu'on a dû te fournir sur moi, tu dois te rendre compte de l'incohérence d'une telle demande.

Je lui laisse une seconde pour paniquer à l'idée de ce que je vais ajouter.

-De l'argent, j'en ai si je veux en avoir. Les collègues passionnés, je ne suis pas fondamentalement contre, mais je suis plus habitué au mode solo. Surtout, vivre aux horaires de bureau, à gratter du papier, en obéissant au sifflet du patron, c'est loin d'être l'idée que je me fais de la vie. Il faudrait que je sois gravement malade pour accepter.

Encore une fois je laisse planer un instant de suspense. J'avoue que je m'amuse beaucoup à le laisser croire à mon refus catégorique avant d'ajouter :

-Cependant... L'aventure, ça, ça m'intéresse. La découverte d'une relique millénaire, même si ça s'éloigne un peu de mon domaine, les arts, est tout ce qu'il y a de plus excitante à mon oreille.

Et puis qui sait, en fonction de ce qu'est le Novus, je pourrai peut-être me tirer avec au dernier moment et en profiter pour mon usage personnel.

-En plus, il y a un moment que certaines personnes se posent des questions sur mon prétendu voyage autour du monde qui dure depuis trop longtemps maintenant. Un retour en France avec un nouveau job en apparence, et j'insiste lourdement sur ce dernier mot, pourrait faire taire certaines questions.

Je me tais encore un instant, comme si je mettait une note finale à la symphonie de mes réflexions.

-Disons que j'accepte de vous aider. Pour tout le monde, j'ai un nouveau job. Mais moi je vois plus ça comme une collaboration entre deux parties. Je veux bien filer un coup de main, mais il est hors de question de renoncer à ma liberté. Je ne peux pas garantir d'accourir comme un gentil toutou au moindre claquement de doigt. Et le jour où toute cette histoire ne me plaît plus, fin de l'entente.

Mon ton est devenu plus grave, et j'ai arrêté de parcourir la pièce pour fixer Arthur dans les yeux.

-Si tu veux mon aide, si cette organisation veut mon aide, c'est un point non négociable.

Encore un silence avant de reprendre, sur un ton beaucoup plus léger, et un nouveau sourire aux lèvres :

-Évidemment, il me faudra également quelques informations sur les autres points que tu as évoqué, avant de prendre une décision finale. Qui seront mes futurs collègues ? Quel est le rôle que vous voulez que je joue dans cette quête ? Qui sont ces ennemis si effrayants ? Quels dangers sont encourus ?

J'agite un main comme si je chassais une mouche en ajoutant :

-Mais tout ça n'est qu'un détail devant le point vraiment important évoqué plus tôt.

Je m'adosse contre un mur les bras croisés, et j'observe la réaction de mon vis-à-vis autant que j'attends sa réponse. Je termine tout de même par un dernier mot.

-Pour te prouver ma bonne foi, je veux bien faire un pas vers toi. Je me tiendrais correctement pendant un moment. Plus de coups tape-à-l’œil. L’Épine disparaîtra un moment.

De toute façon, je comptais déjà rester discret un moment après le coup du Louvres. Le Rossetti avait changé la donne, mais je comptais bien revenir à cette partie du plan. Surtout si par cette association, j'arrivais à récupérer les biens qu'on m'avait dérobé. Et puis, rien ne m'empêchait d'effectuer un petit larcin ou deux de temps en temps, dans le feutré, pour ne pas perdre la main...
 
 
Arthur de Vevey
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Mer 12 Oct - 22:47

Après quelques pirouettes et cabrioles, le plan d'Arthur se refermait finalement, et l'issue était celle que la tête blonde plutôt bien faite avait envisagée. Il avait sorti de sa poche l'argument de l'aventure, et tel un diamant précieux, il s'en était servi pour attirer l'attention de l'irlandais. Pari réussi. Mais Arthur n'était pas un joueur malhonnête. De l'aventure, il en voulait, il allait être servi, pensa t'il, se rappelant que quelques jours plus tôt il échappait aux forces armées égyptiennes en sautant du cinquième étage d'un hôpital.

Des concessions, évidemment, il en faudrait. On n'apprivoise pas un loup sauvage en une simple discussion. Evidemment qu'il les accepterait. Non seulement il était capable d'abuser un peu de ses relations avec le gouvernement français pour "effacer" certaines petites bavures, mais surtout le Directeur de la Fondation avait bon espoir que l'intégration de Liam à la Fondation lui apprendrait, lentement mais sûrement, les règles de l'éthique. Ce bon vieux patriarchisme de l'institution, auquel la famille de Vevey - consciemment ou non - croyait intensément depuis la création de la Fondation. Un refuge pour les Alteri, oui, mais aussi un moyen d'éviter les débordements en les intégrant à une structure communautaire. Voici l'argument qu'ils avaient avancé aux français, aux américains puis aux japonais, lorsqu'il avait fallu trouver des soutiens nationaux, qu'ils soient financiers ou diplomatique. Et les gouvernements s'étaient empressés de répondre aux requêtes, par mesure d'utilité publique plus que par mécénat.


- C'est entendu. J'accepte le deal. Et je t'aiderai même à retrouver les emprunts que tu as effectué au Louvre et à la Fondation Vuitton. Mais il y a une limite que tu ne pourra dépasser : ce que la Fondation découvre, c'est elle qui le garde. Que tu t'en prennes aux bijoux de la Castafiore sur ton temps libre, à la rigueur, cela n'est guère dérangeant et n'engage que ta responsabilité. Les joyaux de la Couronne par contre, eux, sont à nous. Cela doit être bien clair.

Sur ces derniers mots, Arthur s'était fait menaçant. Il n'était plus le petit garçon de bonne famille qui défendait à quiconque de s'emparer de ses précieux jouets. Non. Il ne s'agissait pas de jouets, mais de la cause pour laquelle sa famille se battait depuis des années. Sur ces mots donc, Arthur s'était révélé le digne héritier de sa charge, le Directeur de la Fondation Vevey, avec toute l'ampleur et la dignité d'une telle fonction. Sa voix avait raisonné dans la pièce, et sa tonalité aurait rappelé à quiconque l'aurait connu celle de son aïeul, l'illustre Charle de Vevey, créateur de cet institut vieux de plus de 100 ans.

Il adressa ensuite une poignée de main à Liam, puis ajouta :


- Mon secrétariat vous adressera tous les détails de vos missions, de vos collègues, et de votre traitement salarial. Je vous conseille de négocier un peu sur ce dernier point, Emilie peut-être assez tatillonne.

La fatigue d'Arthur se montrait maintenant sur son visage. Ses yeux s'étaient creusés, son teint s'était assombri. Cette petite expérience temporelle lui avait coûté beaucoup, et sa journée n'était pas terminée. Il était temps de rentrer. Il s'exprima d'une voix moins audible que d'habitude, tandis que le Grand Salon de la Fondation reprenait petit à petit possession des lieux.

- Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, nous allons rentrer maintenant.
 
 
Liam O'Connor

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Mar 25 Oct - 3:24

Je vois bien que mon attitude le met mal à l'aise. Je suis peut-être un peu trop familier pour le fils de bonne famille que doit être Arthur.  Aussi, je me demande à quoi la satisfaction que je lis sur son visage lorsque j'accepte son offre doit le plus ;  le recrutement d'un nouvel élément qui deviendra sans doute une pièce maîtresse de l'organisation - Après tout, nous parlons de la célèbre Epine ! - ? L'espoir qu'ainsi j'apprendrai à me "tenir" ? La joie de pouvoir enfin mettre un terme à cet entretien et de se débarrasser de moi ?

Mmmh... Non, ça doit être la première solution. Toujours est-il que le grand blond accepte mes conditions. Parfait. Il était hors de question que j'accepte un boulot de bureau. Vous m'imaginez, moisir assit sur ma chaise toute la journée ? Pointer à 9h et 17h ? Tout en remplissant des tableaux Excel sur les prévisions économiques d'une entreprise ? Rien que d'y penser, j'en ai froid dans le dos. Je réprime un frisson, écoutant d'une oreille distraite le sermon de Colgate-Boy sur la valeur des bijoux britanniques. J'apprécie la métaphore, même si, nous le savons vous et moi, ce qui m'intéresse me reviendra.


-Oui, oui, je lui réponds, en jetant un œil par la fenêtre.

J'essaie d'apercevoir à nouveau Bonaparte. Je suis sûr qu'en me téléportant suffisamment rapidement, je peux lui piquer son portefeuille sans qu'il ne le remarque... Mon interlocuteur continue en m'adressant à sa secrétaire, ou quelque chose comme ça. N'empêche... Récupérer son tricorne, ça ferait un chouette souvenir ! Avec ce temps pourri, je pourrai faire passer ça pour un violent coup de vent... Mais je n'ai pas le temps de mener à bien mes ingénieux plans, que la scène commence à se dissiper. Arthur m'indique que nous retournons à notre époque. Je me retourne vers lui, mon sourire le plus innocent sur les lèvres.

-Dommage. J'ai apprécié la ballade.

Alors que notre époque d'origine reprend totalement ses droits, je me rend compte combien ce petit tour de passe-passe a été éprouvant pour mon vis-à-vis. Il semble plus pâle, et j'imagine que s'il n'est pas essoufflé, c'est simplement dû à l'effort qu'il fait pour rester maître de sa respiration. Le jeune homme a gardé son air grave, prit au moment de la remontrance qu'il m'a passé. De mon coté, je reste l'homme le plus charmant du monde. Et en bon invité, je sais comprendre quand on me demande poliment de prendre congé.

-Faisons comme ça alors, je rétorque au grand blond.

Je me dirige vers la sortie, et pose une main sur la poignée, avant de me retourner.

-Tu sais où me trouver. Fais signe quand vous aurez besoin de moi pour... Et bah, je sais pas en fait. Mais hésite pas. Moi, je choppe la secrétaire au passage et je vais me coucher.

Je passe la porte et la referme derrière moi. Je reste un instant indécis, puis je fais demi-tour, et retourne là d'où je viens.

-Excuse, mais je voulais préciser. Quand j'ai dis je choppe la secrétaire... Je voulais dire que je passais par elle évidemment. Je passe pas mon temps à chopper des secrétaires n'importe où n'importe comment comme ça... Note que je pourrai. Mais bon, c'est pas mon style, ça manque de classe. Bref, je voulais éviter les malentendus.

Je me retourne vers la sortie, et tout en levant un main nonchalante au dessus de la tête en guise d'adieu à Arthur, je le salue :

-Allez, à la prochaine Crocs-Blancs.

Je ferme la porte derrière moi, et demande mon chemin aux passants vers la secrétaire de monsieur de Vevey. Dès que les détails administratifs sont réglés, je rentre me pieuter, et je pionce vingt-quatre heures !
 
 
Lui
Maître du Jeu
Lui


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Dim 6 Nov - 21:39

Liam, vous quittez donc le Grand Salon et vous adressez à un membre du personnel pour trouver votre chemin. Une jeune femme vous indiquer la direction, puis, vous voyant hésiter, elle vous accompagne jusqu'au Secrétariat d'Arthur de Vevey.
 
 
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