Ambassade de la République de Corée (Paris)

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Ambassade de la Corée du Sud d'inspiration de maison traditionnelle.

/Le Pavillon des Sessions du Musée du Louvre/ > /Ambassade de la République de Corée/

Je ne prêtais pas plus que ça d'attention à mon chauffeur. Je regardais les bâtiments défiler pour me repérer dans ce nouveau monde. Bien sûr, je lui jetais quelques coups d’œil auxquels il semblait répondre de façon muette dans son rétroviseur... Habitude de chauffeur de taxi. Mais ces derniers, s'ils étaient assez curieux, posaient des questions en tous genre. J'espérais que mon accent étranger ne l'amènerait pas à me parler plus que cela. Je n'avais qu'une hâte : arriver le plus vite possible à l'ambassade et y faire mon rapport.

Maître du Jeu

Vous voyagez sans emcombres, et le taxi vous dépose devant l'élégant pavillon typé. L'ambassade, comme à son habitude, fourmille de monde : la Corée du Sud n'a jamais lésigné sur la qualité de ses relations avec la France.

Toutefois, votre grand bureau vous offre le havre de paix auquel vous aspirez. Vous vous préparez donc à faire rapport à votre direction de l'élément étrange que vous avez découvert : une partie des bâtiments du Louvre serait occupée par un Ministère français, selon Lamerrant.

Avant de contacter vos supérieurs, vous effectuez une recherche en ligne, et vous en concluez qu'aucun site web officiel de l'Etat français ne domicilie un ministère au Louvre. C'est louche votre instinct vous le murmurait, mais cette recherche factuelle vous le confirme.

Vous lancez donc le logiciel de messagerie sécurisée pour discuter en visioconférence avec votre supérieur. Vous échangez sur votre trouvaille.

Au milieu de la conversation, vous notez que du courrier a été déposé sur votre bureau par votre assistante Mia ce matin. Vous remarquez une enveloppe cachetée du sigle de l'UNESCO.

Une fois la sécurité passée avec mon badge signifiant qui j'étais, je me dirigeais en hâte vers mon bureau où je savais ne pas être dérangé. J'ouvris la porte en grand avant de la refermer hâtivement pour y poser mon dos. Comme si je fuyais quelque chose... Et ces choses me surpassaient. Je devais me renseigner quitte à demander de plus amples explications à mes contacts. Mais comme toute personne lambda, je me servirai d'abord d'internet.

L'écran en veille de l'ordinateur portable projetait une faible lumière bleue sur les stores vénitiens fermés couleur terre de sienne. Une commode traditionnelle était le seul ornement de la pièce et contenait un coffre-fort où je rangeais quelques petites armes de rechanges. Mes petites chaussures du pays d'Oz ne me suffiraient pas. J'ouvris ladite commode et composai le code. Ma petite armurerie de fortune n'offrait rien d'exceptionnel mais juste ce qu'il me fallait.

Les choses prenaient une tournure différente de ce que j'avais pu imaginer. Je récupérais mon nécessaire : mes deux colts fétiches, mon petit revolver 22 Magnum ainsi que mon petit couteau à cran d'arrêt. Je pourrais enfin dormir plus sereinement qu'avec un simple couteau de cuisine. Je fermai le coffre, changeai le code avant d'effacer mes traces. Je mis mes affaires dans mon sac avant de le poser sur mon bureau. Je me posai dans mon fauteuil confortablement rembourré avant de souffler et de taper mon mot de passe.

Pour aller au plus simple, les sites officiels de l'État français ne faisaient aucune mention d'un ministère au Louvre. Je vérifiais l'adresse du ministère de la Culture, chose qui me semblait approprié vu ledit lieu ministériel... Internet approuva mon questionnement. Ce ministère se situait au Palais Royal. Information peu nécessaire mais bonne à savoir.

Je pris mon téléphone portable pour le consulter. Je trouvais étonnant que Woo Jin n'ait pas cherché à me joindre... Peut-être était-il trop obsédé par ses nouvelles trouvailles. Je mordillais mes lèvres en faisant tourner mon alliance avant de reprendre mon sérieux et de me rendre sur la partie sécurisée de mon téléphone. De nouveau un code plus complexe alternant des chiffres et des lettres. Je cherchais mon supérieur en Corée dans mes contacts. Avant de lancer l'appel, je vérifiais tous les recoins de mon bureau. J'appuyais sur son nom.

– L'Union fait la Force ! Matricule : 02101210051016. Agent Kim au rapport. J'ai pu trouver des informations au Louvre qui me rendent perplexe. Un certain M. Lamerrant m'y a reçu. Il tenait des propos étranges. Il m'a maintenu que le gouvernement français utilisait une des ailes comme un ministère. Cependant, aucun papier officiel n'en fait mention. Il semblait beaucoup insister sur ce fait, mais son attitude me laisse à croire qu'il voulait me faire passer un message. Je me permets de spéculer Monsieur...

Une enveloppe blanche tamponnée du logo de l'UNESCO est posée à ma gauche. Je la remarquai juste... Je pouvais entendre mon supérieur me rappeler à l'ordre et me demander de finir ma phrase.

– Pardonnez-moi Monsieur. Je viens de trouver un nouvel élément. Je vous ferai part de mes observations quand j'aurai plus de certitude.

Je raccrochai au nez de mon supérieur avant d'examiner le courrier le plus près. Assez épais... Il m'était directement adressé. Mia a du le poser ici ce matin... Je pris mon coupe papier ainsi que mes gants en cotons légers pour l'ouvrir plus délicatement et éviter d'effacer des empruntes laissé par un potentiel expéditeur, en éliminant celle de Mia.

Maître du Jeu

Votre supérieur ne se formalise pas vraiment du fait que vous lui ayez raccroché au nez. Impertinente, peut-être, mais compétente, surtout. En l'espace d'une journée, vous avez déjà mis à jour des éléments importants qui satisfont entièrement votre hiérarchie.

Vous prenez ensuite connaissance de l'enveloppe UNESCO. Il s'agit d'une invitation pour un dîner au Wagon Bleu, ce restaurant installé dans une ancienne rame de l'Orient Express, dans le dix-septième arrondissement de Paris. L'invitation est signée @Alex Winchester, coordinatrice UNESCO au Musée du Louvre.

À la lecture du courrier, un petit rictus d'étonnement me fit hausser les sourcils. Tout cela semblait des plus officiel, mais j'émettais quelques doutes à ce sujet. J'ouvris un des tiroirs de mon bureau où tous mes contacts parisiens seraient répertoriés par agence... Pas de membre de l'UNESCO... Je m'installais sur mon siège et ouvrai la partie « privée » de mon ordinateur. Celle-ci ne pouvait être hacké par le petit jeune du coin ni n'importe quelle organisation. Pour se faire, « l'ennemi » devra posséder la crème de la crème des logiciels et un hackeur des plus experts.

Je voguais donc vers les informations que nous possédions sur l'UNESCO et chercher cette madame Winchester. Aux vu de son nom, certainement pas une française. Des pages de codes, de fiches d'identités, défilaient devant mes yeux. Toutes les informations dîtes « officielles » que l'on pouvait avoir en lien avec elle. Je pianotais le bureau du bout de mes doigts avant d'imprimer quelques renseignements, notamment sur la configuration des lieux où l'on me conviait pour avoir une échappatoire en cas de guet-apens.

Selon les informations, cet endroit plutôt chic nécessitait une tenue plus appropriée que mon petit ensemble de travail. Il me fallait retourner à mon appartement pour m'équiper. Je mis tous ces documents dans un attaché-case et récupérai mon sac. Une fois mon ordinateur éteint et mon téléphone remis en état-civil, je sortais de mon bureau et demandais à l'accueil un taxi pour me ramener à mon appartement. Je demandais accessoirement que l'on m'envoie le numéro de cette Alex Winchester en cas d'imprévu.

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