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Apparence Physique :

Salomon est un homme discret. De par sa profession, il est souvent en retrait, et si on peut l’apercevoir sur certains clichés de presse, c’est toujours comme une ombre à l’arrière-plan. Grand échalas aux cheveux bruns et broussailleux, il porte presque exclusivement des costumes et des manches longues. Elles lui permettent de cacher le tatouage de son poignet, camouflage complété par une montre qu’il ne quitte jamais.

Caractère :

Salomon Kahveci (communément surnommé \\\\\\\"Sally\\\\\\\" par ses amis, son patron, sa famille... et ce malgré ses plaintes récurrentes à ce sujet) est un gars bosseur. Sous ses airs nonchalants et je-m’en-foutistes conservé de son année de « congé sabbatique », il se révèle d’une efficacité redoutable lorsqu’il s’agit de se transformer en super assistant (secrétaire, organisateur de voyage, responsable logistique, relations publiques, documentaliste, serveur, préposé à la photocopieuse, dog-sitter et nourrice pour très grand enfant… Non, tout n’était pas marqué sur la fiche de poste, il y aurait réfléchi à deux fois sinon). Ce n’était pas sa vocation première, certes, mais c’est un boulot où il s’épanouit. Par la force des choses, il est très souvent la part rationnelle d’une équipe. A croire qu’il n’attire que les excentriques, mais il a l’impression qu’excepté lui, son patron engage, au mieux, des doux dingues, au pire, des désaxés complets… Ça l’a rendu un peu stressé, il se sent l’obligation de gérer pour les autres, de les protéger pour que tout se passe bien. Une bonne âme ou une bonne poire, tout dépend du point de vue… Il cache sa loyauté envers ceux qu’il aime derrière un masque blasé et ironique qui ne tient jamais très longtemps : Sally est quelqu’un d’un naturel plutôt franc et rieur, il n’est pas très doué pour faire le méchant. Plein de contradictions, l’homme est, malgré son pragmatisme dans la gestion du quotidien, un doux rêveur. Il est passionné d’histoire depuis la découverte de sa condition de Lectore mais aussi par attrait pour « l’aventure ». Il se voyait grand explorateur… Malheureusement, la réalité se heurte souvent aux fantasmes de son imagination débridée. Et il s’avère que si, depuis qu’il travaille pour son boss, il a eu l’occasion de se rendre à plusieurs reprises sur des chantiers de fouille, il a aussi réalisé qu’il était le genre de personne attaché à son petit confort. Il fait avec. D’ailleurs après six années à assister un homme politique, le retour aux sources du patron l’emballe : preuve que l’excitation de la recherche et de l’exploration lui a manquée. Il continue malgré tout à jouer le rôle du rabat-joie de service, celui qui calme les élans trop enthousiastes en rappelant qu’il a besoin de temps pour organiser une expédition et que non, on ne peut pas juste sauter dans l’avion et aller gambader dans la jungle comme des crétins. C’est pour ça qu’on l’a engagé après tout.

Tics/Manies :

D’une nature un peu anxieuse, Salomon est un homme au visage expressif dont les émotions se lisent facilement à travers son regard ou sa gestuelle. Une de ses manies principales et de faire tourner sa montre autour de son poignet : quand il s’ennuie notamment, ou quand il réfléchit.

Histoire :

Né un 19 septembre à Boston, Salomon a eu une enfance toute à fait ordinaire. Du moins, jusqu’à ses sept ans et l’apparition d’un signe étrange sur son poignet. Ses parents, professeurs dans le même collège, le remarquèrent assez vite avec étonnement. Tout le savon du monde n’y changea rien, ce n’était pas un dessin que le petit garçon s’était fait au stylo. On consulta un spécialiste qui ne trouva rien de dangereux à ce stigmate, malgré son étrangeté et son apparition subite. Un tatouage, annonça-t-il. M. et Mme Kahveci eurent un haut le cœur : qui avait pu marquer un gamin de sept ans ? Salomon lui restait imperturbable : il soutenait mordicus que personne ne lui avait rien fait et qu’elle était apparue là, un matin, venue de nulle part. Ses géniteurs eurent beau tempêter, il n’avoua rien de plus et retourna à ses histoires. * Cette brusque apparition ne change pas vraiment le gamin : en fait, il aime étrangement ce petit signe dans l’intérieur de son poignet. Souvent, au cours de ses jeux et de ses aventures imaginaires, il le redessine du bout des doigts et y trouve un réconfort insoupçonné qui l’aide à affronter ses peurs : le monstre sous le lit, la maison abandonnée pleine de fantômes, l’exposé devant toute la classe... Excepté ce petit incident de parcours, Salomon est un enfant qui ne pose pas vraiment de problème à ses parents. Grand rêveur, il passe beaucoup de temps à lire et à s’inventer des histoires. Il a des amis mais joue aussi souvent tout seul, explore les environs. Après tout, avec un prénom pareil, il est forcément destiné à découvrir le trésor d’un roi ! C’est un élève moyen mais il excelle déjà en histoire et c’est d’ailleurs au gré de recherches sur l\\\\\\\'ordinateur de la bibliothèque de son collège qu’il découvrira pour la première fois le nom du symbole apparue sur son poignet. Fazhul. Il n’en fallait pas plus pour éveiller sa curiosité et Salomon plonge dans les profondeurs de ce nouvel outil qu\\\\\\\'est le net, bientôt à l’aise comme un poisson dans l’eau sur les sites les plus obscurs, dédiés aux complots et à l’occultisme. Sally grandit. Sa crise d’adolescence est jalonnée de portes qui claquent, de bouderies renfrognées, d’acné réfractaire et d’ampoules qui explosent. Bref, comme tous les ados du monde, ou presque. Heureusement, le jour de cette grosse engueulade avec ses parents, personne n’a pensé à lui imputer l’incident. Il était loin de la lampe et malgré sa voix qui mue, ce n’est pas la Castafiore. L’objet était défectueux, point barre. Le soir même, le jeune homme découvre une nouvelle marque sur son poignet. Il a treize ans. A dix-huit ans et très naturellement, il entame des études d’histoire à l’Université de New-York. C’est le jour de son entrée à la fac qu’il découvre une quatrième rune. Cela ne le surprend plus, la troisième est apparue lors de sa deuxième année de lycée. Il reste à la fac deux ans, ravi d’avoir enfin accès à des ouvrages de haut niveau mais abandonne bêtement des études pourtant brillantes suite à un chagrin d’amour. Salomon s’enferme dans son studio et végète devant la télé, à peu près la seule chose que son ex lui ait laissée. Parce qu’il faut bien gagner un peu d’argent, il trouve un petit boulot dans une boîte de photocopies près du campus. C’est encore plus déprimant, il y croise ses ex-condisciples, ses anciens professeurs… La chance finit par sourire, malgré tout, car c’est dans cette boutique minable qu’il croise celui qui va devenir son patron pour les années à venir. Son premier alteri, du moins à sa connaissance. Il n’est encore qu’un enseignant-chercheur en archéologie passionné qui cherche quelques étudiants pour l’assister sur ses chantiers de recherche, mais c’est finalement le mec des photocopieurs qui est recruté. Salomon a vingt-et-un ans, il découvre sa cinquième rune et entame une fructueuse carrière d’assistant pour son excentrique boss. Au départ simple secrétaire et nounou du chien à ses heures perdues, ses fonctions s’élargissent avec le temps jusqu’à ce qu’il en devienne presque l’ombre du patron. Quand ce dernier choisit de privilégier sa carrière politique à ses recherches, quelques années plus tard, Salomon travaille toujours pour lui. C’est une période où il commence à utiliser plus régulièrement ses dons, à s’enhardir dans leur utilisation un tant soit peu instable et deux nouvelles runes se succèdent. Six ans de mandat plus tard, le patron n’est pas réélu à sa charge de sénateur. Il faut dire qu’il était peut-être un peu trop non-conformiste pour le poste. Qu’à cela ne tienne, il revient vers sa vocation première de recherche et Salomon s’en réjouit. Ils voyagent plus et vivent entre Paris et New-York pour les investigations du chercheur, mais ce n’est certainement pas lui qui s’en plaindra.

Carnet de Bord :

A compléter régulièrement.