Regarde une feuille de personnage

Apparence Physique :

Randir, bien que n\'ayant pas la peau foncée de certains indiens du sud de l\'Inde, ne peut que difficilement cacher ses origines. Peu lui importe, puisqu\'il a toujours aimé les revendiquer. En témoigne sa moustache à l\'hindouiste toujours parfaitement taillée. Il est imposant malgré ses un mètre soixante-huit, de part sa carrure charpentée, un héritage génétique entretenu par un vie saine et sportive. Son regard également, noir et perçant, accroché sur un visage à l\'expression grave où les sourires ne se profilent que rarement. Sa garde robe est principalement composée de polos et de jeans qui lui vont comme un gant. Un style sans âge, ni à la mode, ni ringard.

Caractère :

Randir ne fait pas partie de ces meneurs charismatiques, de ces personnes capables de faire rire toute un groupe d\'amis pendant toute une soirée. Il les admire mais ce n\'est simplement pas ce qu\'il est. Timide? Oui, peut être, un peu... Mais certainement pas à un niveau maladif, ce qui lui aurait empêché d\'exercer son métier. Non Randir aime parler, et de n\'importe quel sujet, mais toujours avec sérieux. Un jour Emilie, son ex devenue sa meilleure amie, l\'a taxé \"d\'handicapé des sentiments\". Ce jour là et pour la première fois, la jeune femme a vu Randir éclater de rire. Un rire franc, dû au fait que l\'image était plutôt bien trouvée.

Tics/Manies :

Un tic lui a toujours valu des vannes de ses amis: il dodeline la tête à l\'indienne, lui qui est certes né en Inde mais n\'y a pratiquement jamais vécu! Il a la fâcheuse manie de corriger les gens sur les dates ou de les donner à chaque fois que quelqu\'un cite une oeuvre. Ce côté \"Asperger\" exaspérait Emilie quand ils étaient en couple et continue aujourd\'hui à l\'agacer.

Histoire :

Arrivé en France en 1983, Randir n\'avait tout juste qu\'un an. Né à Mumbai, il se révèla être le fruit d\'une relation hors mariage entre un père sikh et une mère hindouiste. Cette alliance \"impure\" les contraignirent, ses parents et lui à quitter le pays sans tarder. Sa mère décéda seulement trois années après, alors que le couple venait de saisir l\'opportunité d\'ouvrir un petit restaurant dans le quartier de la Belle de mai. Son père évoqua durant toute l\'enfance de Randir, une maladie foudroyante qui avait emporté sa mère en seulement quelques semaines. Une enfance \"normale\" malgré tout dans ce quartier métissé où Randir se fît de nombreux copains dont les familles débarquaient des quatre coins du monde. Des amis qu\'il côtoie encore aujourd\'hui. Un père aimant qui n\'a jamais fait pression sur son fils afin de pratiquer sa religion. Il faut dire que lui-même n\'avait plus porter de turban depuis de nombreuses années... Randir est donc profondément hâté. S\'il porte la moustache c\'est à la fois en souvenir de sa mère hindouiste mais également afin de paraître plus vieux, plus sage. Et puis c\'est ce qui avait tant plu à Emilie lorsqu\'ils se sont rencontrés en entrant à l\'université. Emilie, ça a été le seul amour de Randir. Une histoire tumultueuse de deux années en couple qui s\'est terminée sur une note positive: ils sont désormais comme frère et sœur. Mais l\'absence de sa mère et l\'absence de souvenirs de sa maladie faisait que plus Randir grandissait, plus il assénait son père de questions. Ce dernier finit par lui confesser à ses vingt ans qu\'il s\'agissait d\'une agression raciale. Une nouvelle effarante pour Randir, qui lui même n\'avait jamais réellement eut le sentiment de souffrir du racisme. La colère et la peine se manifestent de différentes façons selon les individus. Aujourd\'hui si d\'un point de vue social, il est le parfait stéréotype du \"vieux garçon\", ce sont peut être ses démons qui ont permis à Randir de si bien réussir professionnellement. Un parcours universitaire brillant et une première thèse sur l\'architecte et peintre Jean brun soutenue à tout juste 25 ans lui ouvrit les portes du musée des beaux arts en tant qu\'attaché territorial qualifié de conservation. Mais récemment, le conservateur du patrimoine responsable des monuments historiques au musée du Louvre, l\'a invité à le rencontrer sur Paris. Ce dernier, lors d\'un étrange entretien, a proposé à Randir un poste au sein de l\'un de ses plus petits servies: le bureau en charge des tournages vidéo. L\'archiviste croulant, qui semblait à peine conscient de l\'incompétence de Randir en la matière, semblait pourtant sûr de lui. \"Je vous assure que ce poste est fait pour vous Mr Singh! De plus, pensez aux avantages: vous choisirez le logement intra-muros qui vous conviendra et nous vous offrirons l\'opportunité de régulièrement retourner au pays où vous aurez à loisir de poursuivre vos recherches sur... arrêtez moi si je me trompe... sur l\'architecture Chalukya!? Sachez, qu\'il me tarde de pouvoir acquérir savoir et œuvres du patrimoine Jaïn dans notre illustre musée\" L\'ancêtre savait se vendre, c\'était certain. Travailler au Louvre était certes une aubaine, mais pourquoi dans ce service? Randir accepta néanmoins, davantage pour les à-côtés évoqués que pour le poste en lui-même. Cela fait bientôt quatre mois que le franco-indien habite la capitale, dans le quartier du Jardin-des-Plantes, rue des arènes. Il n\'a pas vraiment le temps de profiter de la capitale, trop occupé à se familiariser avec le jargon technique de la prise de vue et les mentalités déroutantes de ces professionnels de l\'image, qui lorsqu\'ils arrêtent de se plaindre de leur condition d\'intermittents du spectacle, font place nette aux blagues vaseuses. Il tarde au \"policier-moustachu\" de voir tenues les promesses de son supérieur...

Carnet de Bord :

A compléter régulièrement.